
Photo « Havre-Libre »
« Quittant définitivement le terre-plein de la Justice de Paix où il était relégué, le lion va être chargé sur un camion de la S.F.T.R. qui l’emmènera à Gournay-en-Bray »
DAN et NICEPHORE (lien : http://havrais-dire.over-blog.com/) ont fait le 11 juin 2009, un excellent article sur ce lion disparu… mais retrouvé grâce au flair de nos Colombo(s) du blog havrais ! Gournay-en-Bray ? Le même ou une copie à l’identique ?
« Havre-libre » des 2-3 août 1958, sous la signature de P.L. [Pierre LION] Il s’agit vraiment du nom du journaliste, aucune galéjade de ma part, en rapport avec l’article traité ! L’article étant complet et excellent, je vous le transcris…
« Le lion de pierre du Palais de Justice est parti dans la verdure, à Gournay-en-Bray »
« Deux magnifiques lions de pierre, raides et impavides (et pour cause !) comme la Loi, ornaient le grand escalier d’honneur du Palais de Justice du boulevard de Strasbourg, avant que ce dernier n’eût été endommagé par les bombes au cours de la seconde guerre mondiale.
Une première fois en 1940, l’un des lions - celui se trouvant côté rue Jean-Baptiste Eyriès - eut les moustaches endommagées par un éclat. En juin 1944, lors du bombardement qui endommagea sérieusement le port et une partie de la ville, peu de temps après le débarquement, le même lion, touché par un coup plus direct, fut cette fois très sérieusement « écorné ».Son compagnon, par contre, se tira indemne de l’aventure. Mais, bien sûr, il ne pouvait être question de la laisser solitaire sur son coin d’escalier, sans aucun pendant.
En 1947, M. Loisel, architecte, représentant au Havre du service d’architecture du département (ce dernier étant propriétaire du Palais de Justice) décida donc de le faire enlever de son socle en attendant qu’il soit statué sur son sort (le terme est encore de circonstance), de le remiser dans la cour latérale, sur le terrain disponible, entre le Palais et les baraquements de la Justice de Paix.
En raison de son poids, un peu moins de deux tonnes, l’opération coûta alors 25.000 francs. A cette époque, pour refaire un second lion, il en eût coûté au département au moins 500.000 francs.
Aussi donc étant donné l’esthétique par ailleurs discutable et pour le moins démodée, de ce genre de décoration, M. Loisel, dans son rapport à M. le Préfet, conclut-il, très justement, à sa suppression pur et simple.
Que faire alors du lion survivant ? On pensa tout d’abord le vendre, au moins pour le franc symbolique. Plusieurs acquéreurs se présentèrent qui envisageaient d’en décorer des jardins ou des espaces verts.
Le président André Marie fut, paraît-il, du nombre qui voulait offrir au lion havrais une retraite heureuse en sa sympathique cité de Barentin… Mais, reculant devant le coût du transport, tous se désistèrent. L’affaire revint donc, périodiquement devant le conseil général. Puis, récemment, après dix ans, la situation évolua.La petite ville de Gournay-en-Bray, entreprit la réfection complète de sa voirie, avec aménagement d’espaces verts.
Ce fut même la S.F.T.R. (Société Française de Travaux Routiers), importante entreprise havraise de travaux publics, qui effectua cette réfection au cours de ces derniers mois.
Afin de « meubler » un des nouveaux espaces verts de Gournay, le département, propriétaire du lion encombrant, décida d’en faire le prêt à cette commune.
Un arrêt préfectoral fut donc pris en ce sens. Si bien que jeudi une grue de la S.F.T.R. a chargé notre brave vieux lion de pierre sur un camion, qui a pris la route de Gournay, où sur un vert gazon il coulera encore de longs jours paisibles.
C’est encore un témoin des époques heureuses du Havre d’antan qui s’en va… soupireront les vieux Havrais !...
Il est vrai que Casimir Delavigne et Bernardin de Saint-Pierre ont pris heureusement, sinon très judicieusement la place des lions de pierre du Palais de Justice »
DAN… NICEPHORE … chapeaux les gars !
« Quittant définitivement le terre-plein de la Justice de Paix où il était relégué, le lion va être chargé sur un camion de la S.F.T.R. qui l’emmènera à Gournay-en-Bray »
DAN et NICEPHORE (lien : http://havrais-dire.over-blog.com/) ont fait le 11 juin 2009, un excellent article sur ce lion disparu… mais retrouvé grâce au flair de nos Colombo(s) du blog havrais ! Gournay-en-Bray ? Le même ou une copie à l’identique ?
« Havre-libre » des 2-3 août 1958, sous la signature de P.L. [Pierre LION] Il s’agit vraiment du nom du journaliste, aucune galéjade de ma part, en rapport avec l’article traité ! L’article étant complet et excellent, je vous le transcris…
« Le lion de pierre du Palais de Justice est parti dans la verdure, à Gournay-en-Bray »
« Deux magnifiques lions de pierre, raides et impavides (et pour cause !) comme la Loi, ornaient le grand escalier d’honneur du Palais de Justice du boulevard de Strasbourg, avant que ce dernier n’eût été endommagé par les bombes au cours de la seconde guerre mondiale.
Une première fois en 1940, l’un des lions - celui se trouvant côté rue Jean-Baptiste Eyriès - eut les moustaches endommagées par un éclat. En juin 1944, lors du bombardement qui endommagea sérieusement le port et une partie de la ville, peu de temps après le débarquement, le même lion, touché par un coup plus direct, fut cette fois très sérieusement « écorné ».Son compagnon, par contre, se tira indemne de l’aventure. Mais, bien sûr, il ne pouvait être question de la laisser solitaire sur son coin d’escalier, sans aucun pendant.
En 1947, M. Loisel, architecte, représentant au Havre du service d’architecture du département (ce dernier étant propriétaire du Palais de Justice) décida donc de le faire enlever de son socle en attendant qu’il soit statué sur son sort (le terme est encore de circonstance), de le remiser dans la cour latérale, sur le terrain disponible, entre le Palais et les baraquements de la Justice de Paix.
En raison de son poids, un peu moins de deux tonnes, l’opération coûta alors 25.000 francs. A cette époque, pour refaire un second lion, il en eût coûté au département au moins 500.000 francs.
Aussi donc étant donné l’esthétique par ailleurs discutable et pour le moins démodée, de ce genre de décoration, M. Loisel, dans son rapport à M. le Préfet, conclut-il, très justement, à sa suppression pur et simple.
Que faire alors du lion survivant ? On pensa tout d’abord le vendre, au moins pour le franc symbolique. Plusieurs acquéreurs se présentèrent qui envisageaient d’en décorer des jardins ou des espaces verts.
Le président André Marie fut, paraît-il, du nombre qui voulait offrir au lion havrais une retraite heureuse en sa sympathique cité de Barentin… Mais, reculant devant le coût du transport, tous se désistèrent. L’affaire revint donc, périodiquement devant le conseil général. Puis, récemment, après dix ans, la situation évolua.La petite ville de Gournay-en-Bray, entreprit la réfection complète de sa voirie, avec aménagement d’espaces verts.
Ce fut même la S.F.T.R. (Société Française de Travaux Routiers), importante entreprise havraise de travaux publics, qui effectua cette réfection au cours de ces derniers mois.
Afin de « meubler » un des nouveaux espaces verts de Gournay, le département, propriétaire du lion encombrant, décida d’en faire le prêt à cette commune.
Un arrêt préfectoral fut donc pris en ce sens. Si bien que jeudi une grue de la S.F.T.R. a chargé notre brave vieux lion de pierre sur un camion, qui a pris la route de Gournay, où sur un vert gazon il coulera encore de longs jours paisibles.
C’est encore un témoin des époques heureuses du Havre d’antan qui s’en va… soupireront les vieux Havrais !...
Il est vrai que Casimir Delavigne et Bernardin de Saint-Pierre ont pris heureusement, sinon très judicieusement la place des lions de pierre du Palais de Justice »
DAN… NICEPHORE … chapeaux les gars !
Mercredi 14 octobre 2009